Ce fut la BATAILLE du MIMBEAU, toujours présente dans la mémoire collective des Ferret-Capiens.
Nous avons voulu fêter ce cinquantenaire avec les TROIS JOURS du MIMBEAU, les 12,13 et 14 août : une Exposition à La Forestière, notre Assemblée Générale, des projections de films et documentaires ,un grand concours de dessins d'enfants suivi d'un goûter, des rencontres et témoignages, des conférences…
Ce sera une grande Fête Familiale, l'accueil des nouveaux arrivants… pour rappeler ces événements et les divers enseignements aux jeunes générations et aux «Nouveaux» qui ont marqué ,à l'origine, l'esprif de notre association, ses buts et objectifs, toujours présents aujourd'hui.
- Patrick DUCASSE - Secrétaire de l'association PALCF
13 AOÛT 1972 - LA BATAILLE DU MIMBEAU
HISTORIQUE
1967 La Mission Interministérielle pour l'Aménagement de la Côte Aquitaine est installée.
1968 Premier projet d'un port de plaisance au Cap Ferret par M. Drouot L'Hermine,Député, appuyé par la banque Chalendon.
1969 M. Christian Gaucher, qui vient de réaliser 2 marinas à La Napoule et à Bormes-les-Mimosas, reprend le projet, après le décès de M. Drouot L'Hermine. Il demande le transfert d'une concession d'endigage au conseil municipal de La Teste de Buch pour une marina de 500 logements et 1 500 anneaux.Premiers contacts avec les autorités nationales et locales par Pierre Mazodier.
1970 Création du Club du Port du Cap Ferret.
Projet d'une « pétition du Mimbeau » avec 45 volontaires pour faire circuler des cahiers de pétitions.
Création d'un Comité pour la Protection de la Pointe du Cap Ferret.
La pétition marche très bien pendant l'été puisque 45 cahiers sont remplis , formant au total une pétition de 5 842 usagers représentés par 1 244 signatures.
Création officielle du Comité pour la Protection de la Pointe présidé par Mme Françoise Glotin
avec 25 membres. Premiers articles dans la presse locale et nationale.
Contact à Paris de Pierre Mazodier avec les ministères, la MIACA, la SNSM, le service central hydrographique et à Bordeaux.
Le 9 octobre 1970, le projet Gaucher est rendu public.
Jean-Claude Guillebaud, journaliste à Sud-Ouest et correspondant du Monde, écrit plusieurs articles remarqués.
Rédaction d'un document de travail par le Comité.
Denis CHAPON prépare une table-ronde avec l'hebdomadaire « La vie à Bordeaux ».
Envoi d'une lettre d'information à chaque pétitionnaire.
1971 Contexte local de plus en plus passionné.
Très large diffusion de la note du Comité sur « l'aménagement de la Pointe du Cap-Ferret. »
Organisation de la table-ronde avec le rédacteur en chef Albert Réche avec les défenseurs du
projet (le Président du Syndicat d'initiative et le Président du cercle nautique), l'adjoint spécial
du Canon, Robert Téchoueyre, ostréiculteur, Jean-Marie Bouchet, océanographe de l'institut de Biologie Marine et les membres du Comité (professeur Bernard, Cannoy, Moretti, Mazodier). Cette table-ronde donne lieu à deux reportages très complets dans « La vie à Bordeaux ».
Premières rencontres avec M. Thurnauer, architecte-urbaniste et son équipe, en charge de l'UP4, la presqu'île du Cap Ferret à Lège. C'est une équipe pluridisciplinaire de très grande qualité avec l'appui du Cabinet OPUS qui réunit quatre jeunes architectes bordelais.
Création d'une commission extra-municipale pour dialoguer entre les élus locaux et l'équipe Thurnauer avec la participation de différents groupements et associations, dont notre comité.
Lettre du 10 avril du Premier Ministre, Jacques Chaban-Delmas, à Françoise Glotin : « toutes dispositions seront prises afin de sauvegarder un site parmi les plus originaux de notre pays »
Une bombe : un article du Canard Enchaîné en date du 9 juin 1971 :« Un yacht à la côte, un promoteur à des ratés »
Arrêt des travaux du CHU de Limoges suite aux difficultés financières de l'entreprise Gaucher.
Le 7 octobre 1971, annonce par M. Biasini de l'abandon du projet de Port au Cap Ferret.
Circulaire du 8 octobre 1971 qui annonce la transformation du Comité en Association 1901.
1972 Le gouvernement va-t-il suivre la préconisation de la MIACA ? Une longue attente. Beaucoup d'interventions.
Plusieurs articles de Jean-Claude Guillebaud, dans Sud-Ouest et Le Monde, dont « Grande manœuvre au Cap Ferret, un port entre deux eaux
En même temps, grande offensive en faveur d'un port de plaisance, soutenu par le correspondant local de Sud-Ouest.
Le 20 avril 1972 : le comité interministériel déclare : « le Mimbeau restera une plage publique » Lancement de l'Association Pour la Protection et l'Aménagement du Cap Ferret.
Bataille de communiqués de presse entre le comité Elorz, adjoint spécial du Cap Ferret, et l'Association que rejoint le colonel Amade, conseiller municipal délégué. Intervention de l'ASAP (Association Syndicale Autorisée des propriétaires).
Le 27 juillet 1972, annonce officielle du référendum Elorz.
Préparation d'un contre-référendum. Les Non remplacent les Oui dans la nuit sur toutes les affiches du référendum privé lancé par M. Elorz.
Campagne d'affiches. Défilé de véhicules avec sono. La campagne bat son plein sur le marché et les plages.
« Non au béton, pas de Mimbeau bétonné ». Présence des médias nationaux.
Un « mystérieux comité » annonce un contre-référendum.
Jean Estienne lance la chanson : « Tout le monde il est bon, Le Cap Ferret il est bon, nous voulons le Mimbeau, votez non au béton ».
Dimanche 13 août :
Toute la journée, les gens votent au Syndicat d'initiative ou sur la plage du Mimbeau pour chacun des deux référendums.
Résultats :
Premier référendum : « Désirez-vous que la plage publique du Mimbeau soit remplacée par un ensemble portuaire ? » Non : 3824 Blanc ou nul : 1 Oui : 127
Deuxième référendum : « Etes-vous partisan d'un port de plaisance au Mimbeau ? » Inscrits : 2974 (électeur ou propriétaire) Nul : 9 Oui : 598 Non : 563
Grande fête chez Hortense pour fêter la victoire en présence de M.Thurnauer et de très nombreux Ferret- Capiens.
Dès le lendemain, nombreuses lettres de remerciements et de félicitations de la part des autorités
En conclusion : Pierre Mazodier écrit en Mai 1982 :
« La victoire du passé est garante du succès de l'avenir. Le deuxième devoir est d'exprimer ma profonde gratitude à tous les acteurs de ces trois mémorables et passionnantes années de combat pour le devenir de notre cher CAP FERRET. Tous et toutes ont mené cette lutte en pensant, d'abord et avant tout, à leurs enfants et petits-enfants, c'est avec joie que j'en voie beaucoup « encore en service actif » dans notre Association.
A tous et à toutes, de tout cœur, merci.